ŒUVRES
Le Trash-ic
Ou le trash à l’epreuve de beau
Le Trash-ic
Comment cohabitent-ils ? Que le scandale, le laid, l’insoutenable, le violent, l’atroce et le beau ne fasse qu’un en art n’a rien de nouveau. En cela, Jérôme Bosch ou Goya, Balthus ou le Picasso érotique, en ont déjà tracé le chemin. Pour autant, il ne s’agit pas tant de peindre le trash que de peindre une époque « trash ». Il n’est pas tant question de chercher à provoquer ou à être scandaleux que de tenter de restituer le mouvement de notre contemporain par le mouvement du pinceau.
Alors, créer pour comprendre… créer pour déchiffrer un monde dans lequel on a parfois du mal à se retrouver, à se reconnaître. Créer pour saisir l’intentionnel rejet de l’esthétique, la banalisation de la décadence et du profane ; pour restituer la vérité de l’appauvrissement du lien humain. Créer aussi pour résister et être encore. Créer pour exister (h-)ic et nunc. Créer pour que le trash soit aussi le chic. Ainsi, le trash et le beau s’engendrent par opposition, coexistent dans la polémique, et puisent leurs matrices respectives dans une société en quête de nouveaux repères. L’un ne va plus sans l’autre. Sans scandale il ne peut y avoir d’histoire de l’art.